La Loi Hamon ne semble pas faire l’unanimité auprès des organismes de crédits
Ayant décidé de lutter, le plus efficacement possible, afin d’éviter un maximum de situations de surendettement, contre la fourniture abusive de crédits, à des personnes dont la situation financière ne devrait normalement pas leur permettre d’y accéder, le gouvernement entend ainsi, par le biais de la Loi Hamon, régler enfin ce problème, la création d’un fichier positif constituant l’un des principaux avancements en la matière, suscitant toutefois la crainte de certains établissements de crédits, au premier rang desquels figure notamment Cetelem.
Une diminution de la durée du plan conventionnel de redressement qui fait craindre à Cetelem l’augmentation du coût des crédits
Thierry Laborde, qui gère, au sein du groupe BNP Paribas, la marque Cetelem, s’est, en effet, exprimé, à ce sujet, se montrant tout à fait favorable à cette prévention contre le surendettement, tout en craignant, cependant, du fait du passage de la durée du plan conventionnel de redressement de 8 ans à 5 ans, une augmentation des impayés, et, par conséquent, une obligation, pour celui-ci, de rendre son offre plus chère, réduisant par là-même l’accès à celle-ci.
Une baisse de la production de crédits qui inquiète beaucoup Thierry Laborde pour son activité et l’emploi en France
Après une première baisse de 10 milliards d’euros de la production de crédits en trois ans, suite notamment à la Loi Lagarde, ces nouvelles dispositions devraient encore entraîner une nouvelle chute, estimée entre 2 et 5 milliards d’euros, faisant craindre à Thierry Laborde, avec également la réduction du délai d’inactivité des prêts renouvelables, un impact inévitable sur l’emploi dans ce secteur, le Crédit Agricole ayant d’ores et déjà dû diminuer ses effectifs.